C'était notre 1er jour à Bamako. Le 11 septembre, jour de l'Aïd. Jour doublement symbolique, mon frère...
Avec Thomas (notre réalisateur), on avait rendez-vous avec Dieudonné Amigoe, handicapé moteur, mais surtout artiste-peintre
du Cinquantenaire des Indépendances. IL se faisait une joie de nous recevoir pour un sauce gombo improvisé et familial,
là, dans cette belle cour, sous l'oeil de sa future belle-maman et de ses futurs beaux-frères.

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	On a fait l'interview (à côté des enfants qui faisaient un bout de sieste, autour de nous les hommes en demi-cercle n'en lâchant pas une miette).

On a mangé (Thomas avec les hommes, moi avec les femmes), on a bu le thé... Et l'air de rien Thomas filmait, shootait avec  son bel appareil les visages, les silhouettes, les ombres dans le regard de Dieudonné, les bébés accrochés au sein, le tableau familial se faisant et se défaisant.

Les peintures de Dieudonné Amigoé