Même à la radio, 'danser pour Shiva' c'est presque remettre le croissant de lune dans les cheveux, avoir le troisième oeil, et porter autour du cou le cobra Kundalini, en signe d'énergie... Raghunath Manet est un 'comédien de l'âme'.

[audio:http://telechargement.rfi.fr.edgesuite.net/rfi/francais/audio/magazines/r118/en_sol_majeur_1_20091123_1010.mp3 dewversion:classic] Partie 1

 Un grand-père assassiné, un père disparu à jamais, une mère anticommuniste qui a pris le maquis: voilà les racines de l'arbre généalogique de cette vietnamienne, mortifiée à jamais d'avoir à traîner derrière elle des cadavres et des luttes fratricides... Aujourd'hui Belge d'adoption, Tuyêt donne à entendre une double (voire triple) culture d'une richesse éblouissante. Accaparée par la culpabilité, elle n'en n'a aucune conscience...

 C'est un tatoué, un vrai (tendre), qui a une vierge noire tatouée sur le torse, mais j'ai pas vérifié!. Pour EnsolMajeur, il parle d'un cinéaste qu'il adore (Joao Cesar Monteiro et son petit monde se recrée: son étui de guitare à ses pieds, sa bouille d'ado coiffée à la Cure sur son Iphone, et sa gouaille de routard...Décidément très sympa, Da Silva.

La pépite de Simon (réalisateur à RFI)

Contrairement à ce que B.B.King (qu'il a croisé) croyait, ce n'est pas le blues du Mississipi qui a piqué Amar Sundy, mais bel et bien les scarabées du désert qui -comme chacun sait- ont le rythme berbère dans la peau. Un blues de 'pas réveillé', un lendemain de concert...

 Pour Féfé, banlieusard d'origine nigériane, 'rentrer à la maison' c'est aller...au Brésil. Parce que l'Afrique s'y trouve 'naturellement'. Mais à 33 ans, l'idée du Nigeria, en tant que 'Maison' le travaille... Il prend son temps. Mais se pose la question, et vous pose LA question...

Arraché aux rives du Mékong dès l'enfance (passé par les camps de réfugiés Thaï), cet 'enfant de l'Histoire' est devenu photographe par nécessité... de fixer ce qui lui a été amputé. Désormais, rattrapé par l'actualité (Roumanie, Kosovo, Rwanda) l'objectif de Lâm Duc Hiên se fond dans l'enfer des autres tout en conservant un je-ne-sais-quoi de romantique. Peut-être un effet du Mékong, ce fleuve aussi mythique qu'ensorcelant...

Celle qui vit en France depuis presque 30 ans dit toujours 'chez nous' (en pensant à l'Irak), elle écrit en arabe sur des personnages déchirés identitairement et donne à entendre la voix émouvante de ces femmes irakiennes qui écrivaient secrètement sous Saddam. Bref, elle fait son boulot de journaliste exilée, tout en enrageant des images 'à la CNN' sur son Bagdad natal (à jamais parti en fumée)

" Un nid au coeur des ruines " : c'est le titre qui pourrait résumer l'état d'esprit de cette photo et de ce qui va suivre.

J'étais bébé , c'était le bonheur, ce qu'on ne voit pas c'est les ruines de Dresde...A un an et demi j'ai quitté ce paradis pour aller dans l'enfer de Sedan...